Recherche

 
 
Dmitry Evgrafov - Collage
 
Blockhead - The Music Scene
 
Lontalius - I'll forget 17
 
Dilly Dally - Sore
 
Fortune - Staring At the Ice Melt
 

Le Petit Rapporteur

 
 
PJ Harvey (Nimes)
 

par Harry (22/07/01)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

PJ devient Polly Jeanne et la punkette du Dorset devient une dame très classe. Habillée avec une robe rouge et des talons se la jouait Blondie brune. Bizarre comme entrée en scène. En revanche dès qu’elle se mit à chanter, on retrouva notre PJ Harvey. Sa voix était parfaite, et sa musique comme son attitude demeure du punk-rock. Le concert débuta comme le dernier album. On pensait qu’il allait se consacrer à celui-ci. Le son était parfait. PJ était grande classe mais on désirait aussi un survol de sa carrière. Réentendre le Dress ou le Oh! my lover décharné, sec. On se disait que ce n’était pas pour ce soir. Puis arriva le magistral « Hair » de l’album Dry (presque dix ans déjà). Et là, on tomba des nues, notre vœu s’exauçait. Le morceau s’est calmé, a mûri, pris les rides du temps, ce qui ne l’empêche d’être impitoyable tant PJ Harvey le chante merveilleusement. S’enchaîna ensuite un balisage de sa carrière avec des passages de Is it desire ? («Angelene » accompagné d’un clavier apaisant où elle joua quasiment seule), de To bring you my love («Down by the water » et mon morceau préféré « C’mon billy ») et de Rid of me (le turbulent « Man size sextet »). Avec ou sans guitare, PJ Harvey affole son monde, les chansons se tendent sous les étoiles de la nuit tombée. Le public ne suivit que partiellement attendant la tête d’affiche Noir désir. L’arène est trop vaste pour sa musique dont le besoin d’intimité est flagrant. Pourtant elle parvint à s’élever, et nous, on admirait bouche bée. Elle oscillait entre tension introvertie et retour aux sources rock’n’roll. Ses musiciens furent parfaits malgré un âge avancé. Son attitude très rock dénotait avec son accoutrement. Cela surprenait. Mais le principal avec PJ Harvey demeure sa musique incisive, son chant hallucinant et ses morceaux époustouflants. Dans la dernière ligne droite, on eut droit à deux morceaux moins connus (face B ou inédit). PJ Harvey nous a donné un concert de toute beauté où se mêlait rock’n’roll et grâce, fureur et mélodies. Fidèle à elle-même, malgré les évolutions musicales, le remplacement des doc Marteen’s par des talons aiguilles, PJ Harvey est toujours la jeune fille du Dorset. Seulement maintenant, elle parcourt le monde ce qui la rend en apparence plus docile. Avec PJ Harvey, on oublia complètement que l’on venait de voir Muse (un des buzz commercial du moment). On eut droit à aucun rappel (Noir désir oblige). On en redemande encore et toujours. PJ Harvey est un grande. On le savait déjà mais les confirmations se succèdent.