Le grand et génial David. En résumé Bowie c'est une carrière par pallier de quelques années, une succession de chefs d'œuvres (en tant qu'auteur-compositeur ou de producteur) durant les années 70, des années 80 à oublier (surtout le moule-bite avec Mick Jagger) et un retour au premier plan dans les années 90 avec un recyclage de différents styles plutôt réussi et un grand album ("Outside"). En détail c'est aussi un grand acteur, schizophrène aux multiples personnalités, Bowie brille d’une lumière phosphorescente, image idéale d’un charisme absolu. Car si David Bowie est un artiste total, il est aussi une sorte de promoteur immobilier de sa musique. Bowie sait écrire et Bowie sait se vendre, d’où l’incernabilité du bonhomme. De ses chefs d’œuvres (« Ziggy Stardust ») à ses ratés (la fade période Tim Machine), de ses renaissances (encore « Outside ») à ses disques plus intimistes (« Heathen »), Bowie avance sans boussole ce qui le fait parfois reculer. Jamais sans défaut (sauf peut-être ses cinq premiers disques) mais jamais sans qualités, Bowie joue avec le souffle de la vie, le courant d’air créatif pour sortir des impasses, et gagner dans tous les domaines (artistique, financier,…). David Bowie n’est au final qu’une image floue et impalpable, une icône douteuse ou intransigeante selon son envie, foudroyant de son charme tout amateur de musique autant qu’il les perturbe par son opportunisme intelligent. Bowie est une créature qui à l’image de Ziggy ou de Diamond dogs vit dans un monde de fantasmes et d’imaginaires lui permettant d’échapper à toutes réalités. Bowie est immense c’est évident, Bowie est un prestigitateur c’est évident, Bowie est aussi personnage irréel pas toujours honnête. Ce n’est pas pour cela qu’on ne lui vouera pas une admiration quasiment sans bornes. |