Groupe : Erlend oye

Producteur : Divers

Distribution : Source

Année : 2003

Genre : Electro-pop

En vacances de ses Kings of convenience, et après de long mois d’attente et d’impatience (depuis que nous étaient irrégulièrement parvenus quelques titres), Erlend Oye nous livre enfin son premier disque solo, un album d’électro-pop minimal ("Prego amore", "Every party")), simple et formidablement réussi. Une direction qui pourrait paraître surprenante à ceux (et ils sont nombreux) qui ont succombé au superbe « Quiet is the new loud ». Pourtant Erlend Oye nous avait donné quelques indices notamment sur l’album de Royksopp à qui il prêtait sa voix si particulière. C’est d’ailleurs dans la lignée de Royksopp qu’il faut aller trouver « Unrest », dans ce mélange opportun d’électronique dont l’éclectisme découle simplement de la multitude de producteurs présents ici ("Prefuse 73, Schneider TM, Soviet), et de mélodies pop au sens large ("Ghost train", "The athlete"), si familières et immédiatement séduisantes. Dans la lignée de Royksopp mais étonnement unique aussi. Avec quelques bouts de ficelles raccordées entre eux par une envie et un plaisir jamais dissimulés, Erlend Oye parvient à atteindre son petit paradis groove et dance moderne ("Sudden rush", "The talk"), si loin et si proche des King of conveniece. Loin dans les sons, proches par la méthode, tout autant inutile et impressionnant à la fois, « Unrest » est tout simplement l’équivalent technoïde du duo au folk artisanal dont on attend encore la suite de leur discographie ("Sheltered life").