La France n’a plus à rougir de sa musique. C’est une chose acquise depuis quelque temps maintenant. Pop, rock, électro ou hip-hop, chaque genre possède ses groupes inventeurs de formes nouvelles, ses disques dignes, ses albums futiles ou importants, possèdent tout le panel des possibles et des envisageables. Si quelques sous-genres sont quelque peu sous représenter (par opposition à ceux sur-représenter), espérons que les choses évoluent encore dans le bon sens, que Deportivo explose, que Cali confirme, que la Rumeur soit autre chose qu’une rumeur. Le rock lyrique, hautain, ambitieux voire mégalo fait partie de ses sous-genres en manque de groupes décomplexés. Heureusement, Overhead est là pour porter avec fierté, méticulosité et arrogance (dans le bon sens du terme), cette fièvre précieuse. Avec son sens des mélodies, cette voix toujours impressionnante et cette capacité à tout transformer en or, Overhead nous livre ici un deuxième disque qui vole très mais alors très haut. Si le groupe a profondément changé (ne reste qu’Olivier Leroux, homme de base et timbre incomparable), la beauté d’ensemble, les divagations sonores implacables et cette tendance à l’outrance sans jamais tomber dans la parodie, font que nous sommes immédiatement en terrain connu, que nous sommes un terrain conquis pour ce disque prodigieux, belle suite à un premier album inoubliable. |