Formé à l’école de « la scène avant tout », Le Maximum Kouette a réussi un tour de force les 3 et 4 mars derniers au Glazart à Paris. Le résultat : un album live comme on les aime, fiévreux, tonique et déchaîné. On y retrouve des influences déjà connues du groupe parisien : la Mano Negra (Paranoïa), les Rita Mitsouko… L’amour, l’alcool, la société… des thèmes passés au filtre de l’autodérision et de la légèreté. Sister Moon, la chanteuse, nous offre une performance de très haut niveau, avec ses accents nonchalants façon Catherine Ringer, sa puissance éraillée (Out’in) ou sa scansion ska, une formidable palette d’émotions qui nous force à la suivre. Un rythme nerveux, pressé, emporté, relayé par un saxo et une trompette omniprésents. Un air de fête aux parfums tantôt ragga (Ca me dirait bien), tantôt punk (Machine World, Fake), quelques sons arabisants (C’est promu, Out’in) et une énergie rock redoutable (La version trash, I don’t care). On entend le public chanter, crier, siffler de plaisir (Moi je t’aime pas). On le devine en train de danser, les bras, les jambes et le reste en vrac, parce que cette musique ne répond d’aucun code sauf à celui du panache. « One, Two, Très Fort », ça sent bon l’insouciance et le joyeux bordel ! |