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I am a bird now
 

Fiche technique

Groupe : Antony & the Johnsons

Producteur : Antony

Distribution : Secretly canadian

Année : 2005

Genre : Songwriting

Autres albums : Antony and the Johnsons |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Harry )

 

Curieux que ce groupe mais pas seulement pour son leader androgyne et décomplexé. Curieux avant tout pour sa musique qui se veut compartiment du train du néo-folk dont les autres wagons se nomment Devendra Banhart, Coco Rosie,…, alors qu’elle n’a de folk que l’esprit, le coté classique et traditionnel. « I am a bird now » est même l’opposé du mot folk dans son sens le plus commun. Rien de terrien et de néo-acoustique ici, pas de voix ternes et monocordes, pas de chants paysans à la Will Oldham. Quand Antony se met à chanter, c’est d’altitude qu’il s’agit. Son chant flotte dans l’espace et ne retombe même pas pour les silences car, à ces moments-là, ce sont les arrangements, les accompagnements qui prennent la main. En effet, Antony & the Johnsons est maintenant un groupe oiseau guidé par son leader quasi christique. L’altitude dans l’interprétation de ce deuxième album d’Antony & the Johnsons ne doit jamais faire oublier les chansons, ce serait dommage. Car les chansons sont bien là, bien présentes, elles sont aussi faites de chairs (« Hope there's someone », « You are my sister »). Le corps signifie beaucoup dans la musique d’Antony & the Johnsons et pas seulement celui physique de l’image d’un chanteur bi-sexué, à la fois homme et femme, mais aussi adulte et enfant, celui aussi plus intime caché derrière les déguisements, caché derrière des chansons qui brillent par leur sincérité comme par leur singularité (« Free at last », « Man is the Baky »). S’il est vrai que beaucoup n’accrocheront pas à ce disque peu commun, ceux qui se laisseront happer par cette ode à la liberté, n’en reviendront que différents.

 
Extrait de l'album
 
 

Chroniques des Internautes

 

Pierre Derensy : Après Devendra Banhart, sa compagne qui est un membre actif de Coco Rosie, son amie Joanna Newsom, voici poindre Anthony mi garçon, mi fille, mi figue, mi raisin mais sûrement le plus éloigné du folk des premiers pour toucher justement à la grâce d'une musique mélodique, enveloppé d'une aura crépusculaire. Après avoir repris « Perfect Day » pour l'album 'Raven', ceux qui auront eu la chance de voir Lou Reed en concert se souviendront sûrement de ce garçon, androgyne qui cultive sa particularité pour lui même et montrer aux autres qu'il n'y a pas de blanc ou de noir absolu mais que tout est dans la nuance, le gris. Quittant l'Angleterre pour s'installer à New-York, participant au film de Steve Buscemi « Animal Factory » ou il chante une ballade de The Rapture dans une cellule remplie de prisonniers, il s'attaque enfin dans un blues orné d'une candeur enfantine à mettre en avant sa communauté asexués. De sa vie hors-norme il en a fait un disque. Gothique mais sans le bruit, violon et cordes pour preuve que tout est possible. Appelant un saxophone à l'aide pour un titre bandant « Fist Full Of Love ». Admiratif de Boy George c'est dans le même timbre de voix qu'il faut classer ce nouvel artiste riche de milles et une nuits. Dès son premier titre « Hope There's Someone » et son piano virevoltant sur des vocalises si particulières, Anthony brouille les pistes, les genres et les identités. Anthony apparemment serait un fan de musiques noire américaine, il ferait fi de sa peau d'ivoire pour se retrouver soul, encore une fois hors contexte mais tellement bien dans le texte. Transcendant son amour, proche de l'extase spirituelle, il survole maintenant qu'il est oiseau pour exposer son martyre et sa métamorphose particulière. Avec des invités tels que Rufus Wainwright merveilleux sur « What Can I Do ? », Devrendra Banhart prenant sa guitare et prêtant sa voix particulière en plus de ses deux idoles : Reed et Boy George qui lui donnent la réplique pour faire des duos gospeliens, cet album évoque l'amour, le désir et la perte. Une prima donna est née : elle est singulier et pluriel. Libre.

 

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