Voilà un disque dont le destin est inévitablement planétaire, dont le succès, s’il n’atteindra pas, entre les ondes radios et les publicités pour voiture, celui de « Play », devrait dépasser notre entendement. Bon ou mauvais qu’importe, le divin chauve, le Barthez de l’électronique (ou est-ce Barthez qui est le Moby des surfaces de réparation), n’en est plus à ce critère-là. C’est heureux pour lui car affirmons le immédiatement, « Hotel » est un disque banal qui ne possède même plus le charisme et les grosses ficelles de ces prédécesseurs. « Hotel » est un banal disque de pop (« Raining again ») satinée d’électronique dont on ne peut rien tirer. Hormis la production impeccable (il faut dire que Moby en a les moyens), « Hotel » sonne creux (« Beautiful », « Temptation », « Spiders »). Déjà, les chansons sont tout simplement, la plupart du temps absentes ou de piètres qualités (« Lift me up »). La recherche formelle, Moby en a oublié jusqu’au sens. Son coté passeur compétent qu’il avait su exploiter comme un inépuisable filon d’or, est asséché. Les idées lui manquent. A l’écoute de « Hotel », c’est à la contemplation du vide que nous devons nous atteler. Nous ne sommes pas vraiment fait pour ça. En tout cas, c’est à se demander pourquoi est ce que Moby sort encore des disques, si c’est pour nous offrir ce disque non-disque. |