Groupe : House of love

Producteur : Non disponible

Distribution : V2 music

Année : 2005

Genre : Pop britannique

A la manière du Wedding present dont il partageait les sommets du bon goût, il y a bientôt quinze ans, dont ils étaient un peu les cousins éloignés plutôt pop, le House of love de Guy Chadwick revient. Contrairement au Wedding present dont l’album « Take fountain » est un disque enivrant et franchement réussi, House of love ennui et fabrique de la monotonie. « Days run away » est à mille lieux des grandeurs du passé. Il faut dire que l’époque à changée. Là où le Wedding present (encore eux) offre une relecture de sa musique et de sa sonorité par le filtre de quelques nouvelles visions, House of love a oublié d’évoluer, ce qui les rend parfois un peu pathétiques. Pourtant l’écriture et la patte de Guy Chadwick est toujours présente, mais la prise de risque est inexistante. Comme si de peur de louper sa dernière chance de gloire, comme si trop éprouver par la pression d’une ultime possibilité, House of love jouait pour éviter de tout perdre, jouer sur la défensive au lieu d’attaquer quitte à tout perdre mais avec fougue et passion. Il y aurait alors au moins un peu d’héroïsme et de fulgurance. S’ils s’étaient cassé la gueule, on aurait apprécié le geste et le courage. Avec « Days run away », on est bien obligé de reconnaître l’inutilité d’un groupe dont les maisons de disque feraient mieux de rééditer les chefs d’œuvre du passé.