Groupe : The Cure

Producteur : Non disponible

Distribution : Fiction

Année : 1980

Genre : Post punk

Après l’album « Three imaginary boys », premier jet punk-pop pour adolescent mal dans leur peau, le groupe de Robert Smith revient avec « Seventeen seconds », disque plus sombre et plus en cohérence avec son futur (c’est facile à dire vingt-cinq ans plus tard). En 1980, alors que le punk n’est plus que l’ombre de lui-même, tous les groupes talentueux chercheront une porte de sortie. Certains dans le disco et le funk pour ouvrir la voie à ce qu’on appellera l’after punk (Gang of four ou Joy division/New order), d’autres dans les rythmiques africaines pour créer une pré-world (David Byrne et son Talking heads) et enfin certains dans un pessimisme béant qui rejoint le nihilisme de punk plus dans le fond que dans la forme. The cure est de cette troisième catégorie. En ralentissant le rythme, en laissant glisser ses sonorités vers des profondeurs abyssales, en laissant apparaître sur ses morceaux, le plus d’aspérités possible, les rendant à la fois malades et guérisseurs, The cure transforme une poignée de titres en une œuvre totale sur la décomposition de la nature humaine. « Seveteen seconds » sera réédité en 2005 et peut-être vue après coup comme la première pierre à l’édifice discographique hallucinants que les Anglais construiront tout au long des années 80.