Groupe : Bjork

Producteur : Non disponible

Distribution : Barclay

Année : 2005

Genre : Bande Originale de Film

Comme pour sa première bande originale (« Selmasong ») où Bjork jouait le rôle majeur du film de Lars Von Trier, pour la seconde elle tient encore un de deux rôles principaux, en plus de s’occuper de l’aspect sonore. « Drawing restraint 9 » est la bande son du film-documentaire de même nom, réalisé par Matthew Barney son ami du moment. Comme le seront certainement les images (le film ne sera sur les écrans que dans quelques mois), « Drawing restraint 9 » est une musique contemplative, qui prend le temps de se déployer et de laisser agir un charme qui en appelle autant à l’intellect qu’à l’insticnt. C’est la force des productions de Bjork, ces derniers temps, de donner du carburant à tous les organes, à tous les sens, en même temps. De par son essence même, ce n’est pas à un véritable album que nous avons à faire mais plutôt à une construction électronique plus abstraite que physique, même si on peut y entendre quelques voix. « Drawing restraint 9 » fait le lien entre la musique habituelle de Bjork, son électronique faite d’expériences successives et de jeux numériques, et une musique contemporaine et expérimentale dont elle utilise les formes et les résultats pour les ingérer. Le résultat, sans atteindre les sommets « Vespertine » ou « Medulla », est à la fois très beau et difficile à dompter. Mais avec pas mal de patience et un amour inconsidéré pour l’Islandaise, on y parvient tout de même.