Groupe : Antony & the Johnsons

Producteur : Non disponible

Distribution : Secretly canadian

Année : 1999

Genre : Songwriting

Comme nous avons découvert ce premier album éponyme quelques mois après le chef d’oeuvre « I am a bird now », cette chronique se fera donc à l’aune de son indépassable successeur. Il nous faut donc bien reconnaître que « Antony and the Johnsons » est en partie moins féerique. Il ne pouvait de toute façon en être autrement mais que cela ne vous empêche pas de découvrir le disque de toute beauté d’un artiste qui nous livre un art en gestation. Moins maîtrisée, moins emprise avec des dimensions supérieures, les morceaux de ce premier album homonyme ne rivalisent que rarement avec celles de « I am a bird now ». En revanche, la voix d’Antony, ange impur et déchu, nous remue tout autant. Cette voix qui brise notre âme au moindre démarrage, cette voix faite de pureté mais constamment enrichie par des poussières lui donnant cette teinte à la fois unique et précieuse, à la fois altière et rare. Enfant bâtard de Boy George et de Liz Fraser, Antony and the Johnsons, était, pour ce disque, un néotène mutant à la froideur bleutée et magique, il est devenu depuis un impressionnant aigle asexué capable d’atteindre n’importe quel astre de la voie lactée.