Groupe : Razorlight

Producteur : Chris Thomas

Distribution : Mercury

Année : 2006

Genre : Pop électrique

Après un premier album mi-fugue, mi-raison, Razorlight est de retour avec un nouveau disque tout autant indécis, tout autant irrégulier. Car, malgré un savoir faire évident pour des morceaux pop outrageusement dans l'air du temps dont l'excellent « In the morning », des titres qui peuvent séduire si nous nous laissons aller à un peu de facilité collaborationniste, si nous prenons ce disque pour ce qu’il est, il n'y a pas grand chose de concret, rien n'est fait pour durer ici. Il y a même des morceaux qui semblent durer des dizaines de minutes (« America ») et dont nous n’aimons ni le coté gluant, ni la langueur monotone et ennuyeuse. Cet album éponyme (pourquoi avoir choisi un titre éponyme au second opus ?) est une sorte de vacuité pop impossible à défendre ici pour sa qualité mais envers lequel nous pouvons avoir un peu de compassion pour ce jeu de séduction qu'il se permet à notre encontre. Il est toujours agréable de se faire draguer même par une poignée d'Anglais stylés. Mais de là à en faire un excellent disque comme nous pouvons l’entendre un peu partout, il y a un gouffre que nous ne sommes pas prêt à franchir. Ni aujourd’hui, ni demain.