Groupe : Blood arm

Producteur : Ariel Rechthsaid et David Kleil

Distribution : Because

Année : 2006

Genre : Rock anglais

Après Artic monkeys et en attendant le phénomène Klaxons pour le début de l’année prochaine, Blood arm est certainement en compagnie de The automatic, le meilleur nouveau groupe du moment, celui dont on va beaucoup parler dans les prochaines semaines. Un de plus me direz vous ? Oui mais pas seulement tant Blood arm joue un rock électrique et sec, hautain et mélodique qui ne peut pas laisser indifférent. Un rock qui se veut enfant bâtard illégitime d’une partouse entre Gang of four, Joy division, Clinic et Franz Ferdinand (« Suspicious character »). Très inspiré par la Grande Albion, les pourtant Californiens de Blood arm possèdent un magnétisme délirant, un charisme à charmer les plus réfractaires à ces instantanés punk-pop (« PS i love you but don’t miss you »). S’il n'est pas le groupe qui écrit les meilleurs singles ou titres de l’histoire du rock, encore moins celui qui nous offre le meilleur album des quarante dernières années, il parvient à nous toucher avec une plus grande facilité que les concurrents et c’est assez déstabilisant comme paradoxe. Il est tellement facile de tomber sous leurs irrésistibles coups de boutoir (comment résister à l’acidulé « Angela »), sous leurs sautillantes incursions dans l’univers de la pop musique (« Do i have your attention ? ») dont l’utilisation des claviers en fond n’est pas étrangère. Et c'est ce que nous faisons au final malgré toute notre résistance passive. Blood arm est peut-être bien l'arme de destruction massive des prochaines semaines, le groupe qui va rendre les ondes radioactives.