Groupe : Fields

Producteur : Michael Beinhorn

Distribution : Pias

Année : 2007

Genre : Pop-rock

La musique des Fields est indicible. Si des mots comme mutation, hybridation, miction, du rock, de la pop, de la noise peuvent en partie faire l’affaire, ils sont loin de la précision qu’il faudrait pour bien faire notre boulot. Alors on préférera essayer de vous donner l’envie de la décrire avec vos propres mots car on peut être sûr que chacun d’entre vous trouvera les siens, différents, personnels, uniques, pour décrire cette musique différente, personnelle, unique. Moi, je dirai simplement, que les morceaux qui s’enchaînent sont tous plus aériens et voltigeurs que les précédents. Cette pop à la fluidité étonnante, qui se laisser happer parfois par des nappes noise, est fabriqué par un groupe aux talents multiples et immenses. Si les membres de Fields ont certainement beaucoup écouté My bloody valentine (« If you fail we all fail ») c’est pour n’en retenir que l’essentiel sans jamais pervertir leurs mélodies ou se noyer sous un flot d’électricité outrancière mais s’en servir dans la mise en abîme d’une mélodie angélique (« Schoolbooks ») par un tourbillon d’étincelles. Qu’ils accélèrent le rythme pour une cavale éperdue vers les Etats-Unis du rock (« The death ») ou qu’ils se laissent porter vers de petites brises songeuses, ses anglo-islandais s’approchent constamment de la perfection comme les rares groupes que l’on sent capable de marquer les prochaines années.