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Fiche technique

Groupe : Benjamin Biolay

Producteur : Non disponible

Distribution : Virgin

Année : 2007

Genre : Chanson française

Autres albums : Rose Kennedy | Négatif | A l’origine |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Pierre Derensy )

 

Il traînerait sur les épaules de Benjamin Biolay en ce moment comme un goût de regret. Le regret de connaître le secret de la pierre philosophale convertissant le plomb en or pour les autres (Elodie Frégé dernier exemple en date) et de voir parallèlement cimenter, par manque de reconnaissance public sa propre carrière, le laissant et le lestant dans un quasi-anonymat. Sans aucune mauvaise intention de ma part, et a l'écoute de ce nouvel album, je souhaite fortement qu'il ne puisse jamais trouver le grand public. Qu'il continue de se torturer pour un petit nombre. A peine le quotas nécessaire de vente pour lui permettre de continuer à survoler les débats : voilà ce qu'il faut juste lui souhaiter. Les 2 premières chansons : «Bien Avant » et « Douloureux Dedans » prouve à elles seules la mainmise experte de l'artiste sur une simple chanson de rupture. Il faut analyser sa manière particulière d'amener la chanson française à son paroxysme. Partis d'un lyrisme alternatif, d'un envoûtement à partir d'une boucle et de quelques rimes sèches et crues, Biolay crée un disque blessant sur lui-même mais attirant comme un aimant quand on se frotte à son coté pile ou à sa face sombre. Sur 57 titres à la base, pendant plus de 2 ans de réflexions et de remise en questions, il permet à sa carrière au point mort de reprendre de la vélocité « Dans la Merco Benz » ou ailleurs sur les 12 titres. En compagnie de Bénédicte Schmitt, avec un simple clavecin et quelques cordes rappelant le classicisme d'où il vient d'européen lyonnais ou partis sur les traces de l'eldorado américain avec un gimmick de sirènes tapageuses sous sa voix feutrée, Benjamin chante « Regarder la Lumière » et ce n'est pas une renaissance, à peine une rédemption de ténébreux humain s'ayant cru trop tôt plus beau qu'il n'était. Avec l'intime conviction, que pour ce nouveau départ le texte a pris, pour la première fois, le pas sur la musique. Sa musique. Son dada. Tourmenté entre Goldfrapp et Erik Satie, cet audacieux et facétieux artiste au dont inné pour le son s'est enfin mis au travail sur sa plume. « La Chambre d'Amis » instaure un climax littéraire inconnu en chanson. Simple, efficace et rapide. Biolay a enfin accepté sa féminité. N'offrant plus aux autres sa part de pétasse romantique. Peut être la clef du bonheur ? Parions qu'à 70 ans quand il sortira un intégral de ses 22 albums, on ne criera pas aux flics mais au génie.

 
Extrait de l'album
 

 

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