Groupe : Junesex

Producteur : Non disponible

Distribution : Junesex International Airlines

Année : 2009

Genre : Electro ambient

La crise brise les structures et jette un voile opaque sur l’avenir. La dimension apollinienne, ordonnée d’une humanité détestant le chaos pourrait bien s’effriter. L’annihilation de l’espoir marquera-t-il le retour à un ordre animal ? S’agirait-il vraiment d’un retour d’ailleurs ? La pulsion a toujours été là, mais les masques vont tomber. L’homme de demain pourrait vouloir explorer la dimension dionysiaque de la vie. Devant la vanité de toute entreprise tant soi peu sérieuse, vouée à l’effondrement systématique, il s’agenouillera devant ses élans luxurieux. « Alors tu rentres dans la transe ». C’est peut-être bien ça Junesex : la bande son d’une époque où l’esprit cesse d’échafauder des plans foireux pour laisser la place au corps, rien qu’au corps. Triomphe de la matière sur l’idéal. Platon aux égouts. Toutes les chansons tournent autour de ça chez le quatuor parisien : des corps qui se frottent, des obsessions ressassées, des langues frémissantes. Ils chantent « I like it » : on avait compris. Musique électronique, grooves répétitifs, basses dansantes : la musique entre en résonance avec le corps roi. Elle a le parfum nocturne d’une capitale licencieuse abritant derrière ses façades historiques et muséographiques des back-rooms parcourus d’étincelles de désir. Le rythme n’est pas frénétique : le désir se savoure dans un mid-tempo. Le cœur s’accélère mais le mouvement est contrôlé. C’est qu’il faut savourer chaque instant et éviter les décharges anticipées. Junesex : sexe en juin. On y est presque,…