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No One Knows We're Here
 

Fiche technique

Groupe : Alice Lewis

Producteur : Non disponible

Distribution : Naïve

Année : 2010

Genre : Pop atmosphérique

Autres albums :  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Alice Lewis a un parcours plutôt singulier. Cette française a grandi en Angleterre avant d'étudier les beaux-Arts à Cergy. Elle y travaille alors le dessin, la sculpture et le son. Encouragée par un professeur, elle se tourne vers le chant. Elle passe par une école de musique avant de compléter son bagage par l'étude de l'opéra chinois à Pékin et de la harpe chinoise à Taïwan. Alice s'est déjà illustrée dans la composition de musiques de film (pour «Le Renard et l'Enfant» de Luc Jacquet – Jacquet à qui on doit aussi «La Marche de l'Empereur»). «No one knows we're here» est son premier album. Il déploie un univers très anglais. Le choix du pseudo, le choix de la langue de Shakespeare, la reprise d'un poème de William Blake vont dans ce sens. C'est un univers onirique, romantique, aérien, marqué par une voix rêveuse et des arrangements qui nous transportent ailleurs, loin des blessures infligées par la réalité. Sur «Hiding Underwater», Alice chante qu'elle veut s'assoir au fond de l'océan en attendant l'instant propice pour remonter à la surface. Bill Callahan avait une approche bien plus désespérée de ce genre de fantasme sur «Bathysphere»! Ici, l'océan semble plus un refuge provisoire qu'une tombe d'où on ne voudrait plus sortir. La vision de l'ange de «The Angel» nous apaise. «Celian's complaint» est inspiré par «La Nouvelle Eve» de Villiers de l'Ile d'Adam : c'est l'histoire d'un noble qui se plaint à Thomas Edison du fait qu'il ait trouvé la femme de ses rêves mais qu'elle soit trop superficielle. Et l'inventeur de lui proposer de recréer cette femme avec plus de profondeur,... «To The Magical Mountain» est une chanson chinoise qui raconte l'histoire du fantôme d'une femme abandonnée par son amour. Elle part enterrer son sentiment amoureux sur la montagne magique afin qu'il puisse refleurir. Sur «No one knows we're here», on baigne donc dans la fantaisie et le romantisme léger. Des cœurs brisés s'inventent un nouveau monde plutôt que de sombrer dans les abîmes de la dépression. On pourrait appeler ça de la dream pop si ce genre de définition avait du sens (de toute façon ce terme a déjà été forgé pour des groupes style Luna). Musicalement, on peut rapprocher l'album des œuvres de quelques pointures du genre. On pense un peu à Cocteau Twins et beaucoup à Kate Bush. Plus près de nous, il y a Goldfrapp. La comparaison avec «Felt Mountain» est inévitable. Il y a un morceau plus pop, plus sautillant que les autres : «Oh what a Mistake» navigue entre Kate Bush et Lily Allen. Ce peut faire un tube. Le reste de l'album, plus retenu, est marqué par des arrangements sophistiqués : cordes, flûtes, violons, synthés, harpe chinoise (sur «The Angel»), c'est un véritable arsenal du rêve qui est utilisé! Le tout est mis en boîte par Ian Caple, producteur renommé des Tindersticks, Tricky ou Bashung. Il alterne les toiles de fond : ambiance soyeuse pour les titres les plus atmosphériques, beaucoup plus bricolo pour les titres plus enlevés. Ça fait au bout du compte un album équilibré qui fonctionne très bien. Alice n'aime pas la comparaison avec Emily Simon (elle trouve son univers trop enfantin). Mais il y a tout de même une similitude dans l'approche, où se mêlent sophistication et curiosité, pop sacrée (le côté ambitieux : les violons, tout ça) et pop profane. Alors similitude dans le succès public? On verra bien.

 
Extrait de l'album
 

 

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