Karine Clerc n’aurait jamais dû sortir un disque. Elle est de ses artistes dont le chemin parsemait de rencontres hasardeuses, conduit vers des lieux dont elle ne pouvait se douter. Sa rencontre avec Guillaume Jouan (travailleur de l’ombre pour Miossec sur ses premiers albums), sera le départ d’une carrière d’auteur et de chanteuse qu’on supposera longue. Avec son premier album, le sujet est clair : le désir féminin vu par une femme qui désire. Centre de gravité de Femme X, les textes de Karin Clercq sont indociles et risquent d’effrayer les hommes imbus que nous sommes. En tout cas, ils n’ont pas fait fuir Guillaume Jouan dont la créativité abonde. Majoritairement électriques, les morceaux de Femme X dérive par passades vers une électronique discrète. Un disque de quiétude inquiétante qui sème un trouble bénéfique. Entre ces deux-là, une harmonie s’est mise en place lors de l’enfantement de « Femme X » dont quelques frères (ou sœurs) verront sûrement le jour. A moins que ce soit des demi-frères (ou demi-sœurs). |