Si « Abricotine » hésitait en permanence entre pop et rock, « Le quart d’heure des ahuris » tanche immédiatement la question en se positionnant comme disque de rock (« Sombre »). A cette évolution musicale, s’ajoute un changement un niveau des textes qui s’engagent plus dans une voie de réalisme socio-culturel (« Il pleut des cordes », « T'as Tout, Tu Profites De Rien »). Les Français d’Eiffel ont le mérite de tenter l’intransigeance quitte à perdre une partie de leur public. Meilleur qu’Abricotine qui donnait une fâcheuse impression de brosser dans le sens du poil, « Le quart d’heure des ahuris », malgré ses tendances un peu démagogiques et son manque de réelle inventivité, tend à faire tomber Eiffel vers les méandres du rock Français de qualité. Nous qui avions peur qu’Eiffel devienne Saez, nous sommes rassurés. Si Eiffel n’est pas le Pixies Français, il n’est pas non plus le nouveau Telephone. Le groupe se situe entre les deux, à mi chemin entre le ciel et l’enfer, entre le voltigeur et le gras-double. |