Depuis le début des années 90, Swell est un des meilleurs groupes Américains, celui dont le rock mélancolique brille par sa classe, son aura et qui à chaque album semble demeurer immobile sans jamais lasser. Leur rock imprégné de folk jouant sur la lenteur, prenant le temps d’envahir l’espace avec subtilité, sans rien brusquer, est une aide précieuse pour notre quotidien, pour entrer en fusion avec les éléments qui nous entourent. En six album, Swell est tellement entré dans nos vies, qu’il fait partie du décor au point de l’oublier au moment des citations alors que c’est un des groupes qu’on écoute le plus. Son septième album (« Whenever you’re ready ») arrive dans les bacs un peu avant la rentrée scolaire et comme d’habitude le rendez-vous est pris avec plaisir. Un rendez-vous pri cette fois avec David Freel et Sean Kirkpatrick (absent depuis de longues années) mais sans Monte-vallier. Ce dernier préférant vaquer ailleurs. Par rapport aux disques précédents, « Whenever you’re ready » semble plus fluide (« Next to nothing », « Miss it »), couler de source avec une belle limpidité (« In the morning », « Everyday comes everynight »), mais ne contient aucun morceau au-dessus du lot. Habituellement les albums de Swell contenaient toujours une paire de perles incrustées dans un ensemble plaqué-or. Avec « Whenever you’re ready » les perles sont absentes, mais l’ensemble plaqué-or se révèle plus cohérent, peut-ête mieux porté par un corps gracieux ou du moins, autant adapté. |