Il y a quelques mois l’ex. membre de Taxi girl était réapparu sur le devant de la scène pour une compilation annonciatrice d’un nouvel album. Un nouvel album annoncé comme magique, empli de poésie tant sonore que verbale, un disque à crever les cœurs. Malgré tout le respect que l’on doit, à celui qui avec ses Taxi girl, nous redonna une certaine fierté du rock Français, nous montra que c’était possible, que nous n’étions pas condamné à faire du Telephone., malgré toutes les critiques positives reçues de la part de l’ensemble de la presse, on ne parvient jamais à rentrer dans cet album. Si « Crève cœur » est habité par Daniel Darc, si ce quatrième solo album est un disque personnel, singulier où Daniel Darc parvient avec Frédéric Lo à créer un univers décalé voir virtuel, c’est un univers désincarné qui laisse froid. L’ambitieux devient vite prétentieux, la tentation poétique se transforme en ennui. S’il est vrai que « Crève cœur » est franchement supérieur à 90 % des disques amateurs reçus, des disques anonymes qui ne méritent que de la rester, il nous déçoit quand même, nous laisse sur notre faim. Ce que Daniel Darc est parvenu à canaliser (il vaut mieux pour sa survie), il l’a perdu dans la mise en forme d’une musique qui ne nous fait moins fantasmer bien qu’elle continue autant à nous déranger. |