The A.M. le groupe comme le disque part avec quelques désavantages trop importants pour leur frêle musique, quelques casseroles involontaires dont il risque de ne jamais se remettre. Pourtant c’est un groupe tout à fait convenable, un groupe expérimenté qui maitrise son sujet. Commençons par la première : Jeff Buckley. Anciens musiciens de l’absolue Buckley, the A.M. malgré sa fulgurance, son glamour et ses quelques étincelles ne peut évidemment soutenir la comparaison. Comparaison qu’on ne peut pour autant s’empêcher de faire. Comment se passer d’un ange lorsqu’on est un simple terrien ? Deuxième difficulté pour ce groupe malchanceux : New-york. Entre d’un coté la densité de groupes comme Yeah yeah yeah et les Liars et d’un autres tout le buzz autour de l’électro-rock qui des Rapture au LCD sound system nous emmène au paradis, The A.M. semble bien fade, à court d’inspiration, sans âme. Pourtant cet opus éponyme est un bon disque. Sans en faire trop, The A.M. redonne quelques forces au coté glamour du rock, de l’essence à une certaine idée du panache. Si The A.M. ne supporte pas les comparaisons, il mérite mieux qu’un œil condescendant, mieux qu’un simple respect dont ils n’ont rien à foutre. |