Tout a quasiment été sur le groupe Mancunien et sur son fantasque leader Mark E. Smith. Des gens ont écrit des pages et des pages sur l’antipathie du bonhomme, sur la constance de sa punk-attitude, sur sa francophobie. Une chose n’a, à notre humble avis, pas été suffisamment soulignée, c’est l’influence que peut avoir The fall sur les groupes britanniques des générations suivantes notamment sur ceux de ces derniers mois. Tant dans l’éthique de la création que dans les directions prises par son punk-rock très industriel et très raide. Il n’y a qu’à écouter les excellents Art brut pour s’en faire une idée. Pour ce nième album, nous pouvons affirmer que même après plus de vingt ans de carrière, The fall est toujours là. Mark E. Smith est toujours bien vivant. Il continue de nous offrir, pour notre plus grande joie et pour celle de son égo surdimensionné, son punk-rock furieux (« Bo D », « Assume »). Avec « Fall heads roll », The fall poursuit sa route sans broncher, une conduite à la droiture toujours irréprochable, à croire que The fall n'a pas de vice détestable, ni de faiblesse commerciale. « Fall heads roll » pourrait presque être un premier album tant il n'y a pas un poil de graisse, aucun début de sentiment de lassitude chez eux. Quant au véritable art brut, c’est bien avec The fall que nous finissons par le trouver. |