Disons le d’entrer, pour nous « Mutant love » restera d’abord pour l’incroyable « Disconnected », chanson comme la plupart des groupes en écrivent péniblement une ou deux dans toute leur carrière. En revanche, résumer « Mutant love » à ce seul titre est une injustice pour l’ensemble mais on ne peut s’en empêcher tant cet hymne adolescent, ludique et naïf résonne encore et encore dans nos têtes. Pour le reste de « Mutant love » est franchement convaincant. Du rock et du bon, entre punk (« Burn it down ») et pop-folk (« No feelings », « Zero hour »), solide, électrique, percutant. Le seul petit défaut tient peut-être aux paroles en Français qui nous font parfois penser à Telephone. Et ça, ce n’est pas obligatoirement un bon souvenir. Sinon dès qu’ils se mettent à l’Anglais, les Hellboys nous séduisent pleinement. Disque éclectique, beaucoup plus riche qu’il pourrait paraître après un regard trop succinct (on y trouve même sur des colorations à la Calexico (« Action Dan »)), « Mutant love » restera comme le première pierre d’un édifice rageur que les Hellboys, soyons en sur, vont construire pas à pas. |