Le finlandais Joakim Ijäs a su élever album après album, remix après remix, le minimalisme musical à l'état de pure déléctation. Petit protégé du label berlinois Bpitch Control sous le nom de Kiki, il se révèle avec ce second album comme l'un des musiciens "digital" les plus passionnant de sa génération. "Kaiku" dans son dépouillement apparent rappelle ces poèmes japonais, ces "haiku" simplissimes qui laissent pourtant en leur sein s'exprimer l'essentiel, la perfection. A l'instar d'un artiste comme Apparat par exemple, Kiki s'avère un expert dans l'art de dissèquer les rythmes répétitifs et industriels pour les faire répondre en échos aux pensées vagabondes d'un auditeur médusé. En finnois justement "Kaiku" renvoie à l'écho...Comme une intéressante partie de ping pong en somme, un échange "sportif" se met en place et laisse son public dans une concentration extrême. |