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Muse (Nimes)
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par Harry (22/07/01) |
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Extrait en musique |
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Article par I-Muzzik |
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Qu’attendait-on du concert de Muse après la déception du deuxième album « Origin of symetry » ? Peu de chose. En fait, on ne s’est pas déplacé à Nîmes pour eux. Tout au plus pouvait-on espérer un réarrangement des chansons vides de l’album. Rien de tout cela. Matthew dont les cheveux sont rouges aujourd’hui tentait de donner au début du concert une connotation religieuse, de créer dans les arènes une sorte d’église rock Gréco romaine par un clavier hautain et un chant sortie d’une chorale. Peu à peu, le trio se mets à faire du bruit. Cela déménageait mais le problème reste le même. Où sont les mélodies ? Tout au long de cette première partie de concert, le fantôme du guitar-héroes fut présent sur scène devant un public complaisant. Même les morceaux corrects furent dénaturés par des solo hors propos. Le son techniquement impeccable, renvoyait aux années 70, aux opéras rocks, à un rock progressif cristallin. Le chant lyrique tentait de planer sur l’arène mais rien n’y fit. Je dois sûrement vieillir. La fougue ne peut tout remplacer et les tentatives de beauté charnelles échouaient implacablement. Aucune communion avec le public, aucun signe, aucun intérêt. Enfin, sur la fin le niveau augmenta. Cela correspond au moment où Muse jouera en majorité les morceaux de Showbiz (« Sunburn », « Muscle museum » ou « Cave ») où les quelques vrais chansons de « Origin of symmetry ». Les guitares devinrent hargneuses plutôt que prétentieuses. Il faut dire qu’on eut droit à quelques-unes unes des meilleures chansons écrites par Muse. Sous une brise levante, « Plugging baby » se fit entendre avec ses envolées moins canalisées par des coupures heavy-metal. Dans l’ensemble les titres de « Showbiz » s’en sortirent bien mieux (on s’en serait douté). Tout cela est bien dommage, car Muse a besoin d’épuration et non d’héroïsme inutile, d’écriture et non de style. Un set dans qui ne restera pas dans nos mémoires comme quelque chose d’impérissable. Le souvenir s’effacera bien vite. Quand on les compare à Radiohead, il y a erreur ou alors aux Radiohead de Pablo honey (et encore), car Radiohead n’a cessé de se bonifier avec les temps, ce qui n’est pas le cas de Muse. |
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