par David Le Croller (29/11/08)

Contents de voir nos californiens préférés de retour sur une scène parisienne, nous arrivions tout de même avec une légère appréhension. C’était un sentiment léger et diffus certes mais persistant, celui de voir la formation de Long Beach défendre ce nouvel album « Loyalty To Loyalty », toujours aussi rock et fiévreux mais moins immédiat et surtout moins « tubesque » que son prédécesseur « Robbers & Cowards » qui avait retourné en 2006 toute la planète musicale. Heureusement pour nous (et pour eux), c’était sans compter sans l’énergie du combo, sans cette invraisemblable sens de la mise en scène, spontanée, sans calcul, sans prétention et pourtant capable d’ensorceler un public refroidi. Trois accords de guitare et quelques notes de piano auront donc suffi à nous rassurer. Rien n’a vraiment changé, les Cold War Kids arpentent toujours leur concert comme une bande de matous en chasse. Félins, tchatcheurs et bondissants, ils déambulent avec toute la rage qui les caractérise. Matt Maust et Jonnie Russell s’esquivent, s’enroulent et parfois se heurtent, pris dans un tourbillon de blues et de pur rock grailleux. Et l’on se prend au jeu...Les morceaux se mêlent, alternant les albums et laissant finalement apparaître les nouveaux ‘Cryptomnesia’, ‘Mexican Dogs’ comme de dignes successeurs des classiques ‘Hang Me Up To Dry’ ou encore ‘Used To Vacation’. Nous voici rassurés ; rockeurs du soleil, les Cold War Kids sont bien les meilleurs pour réchauffer nos cœurs et nous laisser le souvenir d’un été éternel où l’on jouerait de la gratte, en tongue au bord des eaux du Pacifique.