Groupe : The bravery

Producteur : Sam Endicott

Distribution : Mercury

Année : 2005

Genre : Pop électrique

Il est de bon ton de taper outrancièrement sur les New-Yorkais de The bravery. Cela fait très classe. Vous allez en entendre des vertes et des pas mûres sur un groupe qui n’a absolument rien demandé, un groupe qui a le tort d’avoir su (des)intégrer toute la pop des trente dernières années en un seul disque, et d’en faire une machine à gagner, une machine à écrire des mélodies irrésistibles (« Unconditional »),. Quitte à passer pour quelqu’un de peu fréquentable, au goût pas très noble, l’équivalent critique des soi-disant ‘anarcho-nihislistes’ qui vont voter non à la constitution européenne, j’affirme haut et fort que j’adore ce premier album de The bravery. J’adore cette façon hautaine de mettre en boîte des mélodies oniriques et superficiellement accrocheuses (« An honest mistake », « Public service announcement »), j’adore cette façon de chanter comme si l’avenir du monde en dépendait, j’adore cette façon de jouer avec les clichés comme s’ils étaient un groupe important (« Swollen summer »), comme s’ils étaient le seul groupe génial de l’histoire. Et le reste, on s’en fout. Qu’ils aient piqué telles ligne de basse à tel groupe obscur, qu’ils volent la vedette à de géniaux inventeurs de forme, on s’en tape. « The bravery » nous bluffe, on est frappé par ce charisme, ce coté beau parleur, et par ces titres immédiats et imprévisibles (« Fearless »). « The bravery » est dans son genre un disque incroyable dont on se remettra rapidement mais pour lequel on conservera toujours un sincère et nostalgique attachement.