Groupe : Riton

Producteur : Henry Smithson

Distribution : Grand central

Année : 2005

Genre : Electro-funk

« Homies and homos » est un disque épatant et éloquent, un disque d’électronique que nous aurions presque envie de taxer de gay si nous n'avions pas peur de nous faire taper sur les doigts par toutes les ligues de défense des droits de tous les genres et transgenres. Gays comme peuvent l’être les sexy Scissor sisters, c’est-à-dire dans l’âme et la manière, dans la tonalité et la sensualité. Avec ses morceaux pleins d’artifices, des morceaux qui emballent les sens et qui n’ont pas froid aux yeux (reprise culottée de Cure sur « Killing an arab »), Riton nous entraîne avec lui dans son monde de paillettes, son monde de béatitude et cela dès les premiers titres (« Henney » et « Shitehawke »). Mais un monde plus complexe qu’il n’y paraît car lorsqu’on enlève cette couche accrocheuse et un peu superficielle, il reste tout de même des chansons efficaces qui n’hésitent à lorgner vers le funk et la pop (« Anger man »). Il y a aussi du Bowie chez Riton (« New disease »). Est il le Ziggy stardust de l’électronique ? Nous n’irons pas jusque-là. Il n’empêche que « Homies and homos » fait plus que convaincre ou séduire, il nous met tout simplement en joie. On ne ressent pas ça tous les jours.