Groupe : Oslo telescopic

Producteur : Non disponible

Distribution : Lithium

Année : 2002

Genre : Fourre tout

Oslo telescopic revient avec sa pop-rock bizarre et dérangée (« Dirty food ») pour un troisième album imparable sorte d’accouplement contre-nature. En retenant Dominique A en otage pour qu’il laisse couler sa voix sur leurs mélodies voluptueuses, Oslo telescopic nous offre un disque parfait. Un enlèvement débouchant sur le fameux syndrome de Stockholm. Hypnotique et sulfureux, « The Dominique O project » attaque les zones érogènes en délivrant une nonchalence synthétique, envoûtante et ondulante (« Violente »). Et comme derrière tout cet artisanat de grande valeur, ils n’oublient jamais les accompagnements pointilleux, on obtient un mélange savoureux malgré des ingrédients à priori non solubles. Pour les rendre compatibles, il faut tout le savoir faire d’Oslo telescopic. Jamais avare en surprise magique (« Contre jour »), cet opus nous emmène dans l’univers confus des Oslo télescopic, un univers où comédie (« hit hit hit ») rime avec tragédie (« The stockholm syndrome »), où ironie (« Les yeux de l’amour ») rime avec magie (« Hveragerdi »), un univers où les cordes pleuvent parfois à foison (« Lumières du nord »). Quand on connaît la qualité du groupe et le flair de Dominique A pour dénicher de nouvelles expériences autant intelligentes que séduisantes, on ne peut que succomber à cette rencontre peu prédestinée, à cette cohabitation apolitique. « The Dominique O project » où l’art d’effondrer les structures pour un résultat pas comme les autres dont on n’a bien peur qu’il demeure sans suite. Ce qui ne signifie pas sans descendance.