Harry-D. Chabert : Décidément le début des 70’s, avec son psychédélisme multi chrome et son glamour fait de paillettes, revient peu à peu sur le devant de la scène. Après les arrogants Kasabian, voici Pop levi qui joue dans la même catégorie tout en étant autrement subtil et dérangeant. Sans grosses machineries mélodiques destinées à enflammer les masses, beaucoup plus pop (« Sugar assault me now ») et déchirée (« Blue honzy ») aussi, « The return to form black magick party » est un album qui, derrière son aspect un peu démodé, se révèle en fait plein de bonnes surprises et d’une incroyable faculté à nous bluffer. Si, immédiatement, on pense à Marc Bolan (« Dollar bick rock », « Mournin’ light »), comme pour l’ensemble des disques teintés glam édité depuis vingt ans, il faut bien lui reconnaître une envergure particulière au-delà des gimmicks évidents. Déjà les morceaux bancals et en équilibre instable, sont simplement irrésistibles et donnent envie de ressortir les vêtements d’époque pour passer d’excitantes soirées pré-sida. Ensuite, il y a un coté revitalisant. Pop levi donne un coup de fouet à la pop Anglaise du moment, parfois un peu crispée et tendue sur ses jambes. Au final, « The return to form black magick party » nous en met les oreilles, nous met plein d’étoiles dans les yeux, et c’est franchement bon.