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Tindersticks (Marseille)
 

par Harry (02/11/01)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Les deux façons d'écouter les Tindersticks

Se rendre à un concert des Tindersticks inspire une question fondamentale. Ne risque t'on pas de s'y ennuyer? Les Tindersticks produisent sur disque une musique autant magnifique que froide (encore que les deux derniers albums se sont revélés plus moite que froid), autant mélancolique qu'apaisante. Il est évident qu'on ne pogoterai pas sur les morceaux du groupe de Stuart Staples et la beauté des morceaux de leur premier disque éponyme au dernier ("Can our love") suffirait elle à nous transcender comme se fut le cas il y a quelques mois à Fréjus pour Radiohead ou comme Mercury rev à Bénicassim. Dans la petite salle impeccable de l'Espace Julien à Marseille, je me rendais prêt à entendre les anglais venu sans betteur et à vous en faire un commentaire le lendemain.

La mauvais façon de regarder les tindersticks
Sans batteur mais avec un orchestre à cordes, les Tindersticks seraient obligatoirement portés vers un lyrisme encore plus important que sur disque. Les cinq membres présent du groupe anglais (chanteur souvent assis lorsqu'il joue de la guitare, basse, guitare, clavier et violon) accompagné de la poignée de musiciens classiques naviguaient à vue à travers leur discographie. Les morceaux s'enchainaient tout en délicatesse et la voix inqualifiable de Stuart Staples se posaient en douceur sur un fond sonore où se mélaient pour ne faire plus qu'un, songwriting sombre et musique au relent classique. De l'ensemble au contour classieux découlait une ambiance chaude (contrairement à nos à priori) et même si quelques chansons se révélaient légerement au dessus, les Tindersticks possèdent un discographie suffisamment pléthorique pour faire preuve d'un régulalité exceptionnel. Aucun passage ne décevait, rien ne permettait de leur adresser le moindre reproche. Tout était parfais, même le son ample dans cette petite salle où l'on s'inquiétait du rendu. Le rendu était parfais, l'impression au beau fixe. Et "Tiny tears" un morceau sans égal. Le concert dura un peu moins d'une heure trente et on eut droit à deux rappels (un prévu et pour l'autre c'est moins sûr). Voilà pour le compte rendu musical d'une soirée réussit, pour un concert parfait. Une perfection jamais rencontré depuis la set des Radiohead à Fréjus.

La bonne façon d'apprécier totalement les tindersticks.
Le tindersticks n'ont quasiment aucun jeu de scène, le mouvement n'est pas leur qualité première. Normal avec leur musique. Au bout d'un moment la fatigue nous happe, et la musique apaisante des anglais prédispose au spleen et ne nous prépare pas à l'après concert. Dans ce cas là, il faut jouer le jeu. La méthode n'est pas compliquer. Allez vous assoir dans le fond de la salle (à l'espace Julien lorsque le public n'est pas trop dense vous y verrait quand même), allumez une cigarette, fermez les yeux, laissez vous emporter par les vagues de cordes, de claviers et de guitares électro-acoustique et pensez à celle (ou celui) que vous aimez. Vous passerez ainsi un moment inoubliable, un instant de bonheur intense où rien ne pourra venir troubler votre sérénité. Même pas un vigile demandant à votre voisin de roulez plus discrètement.