Venu de Manchester, Oasis est un des groupes les plus vendeurs des années 90. Battis autour des frères Gallagher, le groupe représentait le meilleur et le pire du rock'n'roll avant que ne demeure que le pire. Entre Noel en songwriter doué mais gâché et Liam en chanteur petite frappe charismatique à la voix imposante, les rapports oscillent entre parfait amour et haine physique. Des rapports fraternel en fait. Musicalement la référence reste les éternels Beatles mais de façon beaucoup trop visible, eux dont la modestie n'est pas la principale qualité. Après deux albums efficacement construits ("Definitely maybe" et sa brit-pop puissante, instantanée et héroïque, "Morning glory" est sa pop jolie, saine et bien écrite), Oasis ne fut plus l'ombre du groupe que nous avons adoré ("Heathen Chemistry"). Suite à l’effondrement du talent pour l’écriture de Noel, il ne restera (et encore) plus que le chant de Liam pour tenter de sauver les meubles. Mais lorsque le cadet de la famille Gallagher perdra sa fougue de mauvais garçon, son aura de petite frappe tout droit sorti d’un fantasme, sa voix deviendra plus superficielle que sensationnelle et Oasis sera moribond. La grande question était : arriveront ils à couper la déchéance amère pour un groupe dont on a aimé les chansons faciles, les frasques de grandes gueules avant de détester les même choses ? On a eu un début de réponse plutôt positif avec « Don’t believe the truth » leur dernier album très correct. |