Apres avoir vu il y a quelques années Carl Cox à la Locomotive de Paris, et l'année derniere Fatboy Slim au festival de Bénicassim, Laurent Garnier était la troisième grosse pointure de l'electro mondiale que j'allais voir. J'attendais cette soirée avec une certaine impatience. Je me réjouissais car pour une fois que l'on peux danser à Marseille dans une soirée animée par un vrai DJ de métier et non pas par un de ces pseudos-marioles passeurs de disques génération « Culture Beat » et « David Guetta » que l'on trouve à la pelle en clubs du sud de la France (allusion à ces « clubs pour jeunes fashion-poubelles victimes des années 2000 » qui font tellement pitié par le nullité musicale et des lieux que ca en devient presque risible (cf à Marseille : le Bazar, la Maronaise, etc ...). Bon passons au récit de la soirée :
Le set DJ de Garnier était programmé pour 23 heures. Histoire de pas trop faire la queue devant les Docks des Suds et de pouvoir me payer une mousse, j'arrives 3/4 d'heures à l'avance et là premiere deconvenue ! Une foule pas possible, une file d'attente qui ressemble à tout sauf à une file d'attente (melangeant ceux qui avaient des billets et les autres), une organisation completement à la rue . bref tant bien que mal je pris mon mal en patience non sans lacher quelques jurons en direction du personnel de l'organisation (ce qui est pas de mon habitude pourtant !). Un beau zéro pointé pour les Docks des Suds. Une fois dans les Docks, la fête pouvait commencer (enfin !). En attendant Laurent Garnier, DJ Paul était chargé de mettre l'ambiance. Pas mal du tout, du mixe electro bien leché, une rythmique progressive qui faisait monter la température de la salle. Le monde arrivait petit à petit, le dance-floor se remplissait et l'ambiance était de plus en plus chaude .
Puis Laurent Garnier arriva et commenca son set sans saluer le public, même pas en s'annoncant . On a beau s'appeler Laurent Garnier, être connu comme « l'importateur de la techno en France », avoir vendu des millions d'albums et avoir mixé dans les plus grands clubs mondiaux, ca n'empeche pas d'avoir de l'égard et un brin de sympathie envers son public. Suis-je peut être trop severe ? je ne crois pas . l'ami Fatboy Slim par exemple, s'était montré beaucoup plus reconnaissant et chaleureux envers son public à Bénicassim . Premier mauvais point pour Garnier. Passons à son set maintenant : de l'electro-tech bien comme il faut pour se déhancher et s'éclater mais rien de bien tranchant. A l'image de ces derniers albums, le francais stagne et se contente de produire un mixe certe efficace mais terriblement classique. Trop exigeant ? non car quand on a en face de soi Laurent Garnier, on est en droit d'attendre de sa part autre chose qu'un banal mixe electro-tech .. Le public semblait s'en foutre completement (faut dire que sous X ou sous effet de ganja, on fait abstraction de ces détails), moi (clean) au bout d'une heure et demi sur le dance-floor, ce set ordinaire commencait à me gonfler . Deuxieme mauvais point pour Garnier. C'etait le moment de faire une pause et d'aller me chercher une biere. Et comble du comble, il n'y avait qu'une seule et unique buvette pour servir tout le monde donc je vous laisse imaginer le bordel. Décidement quelle fantastique organisation de la part des Docks des Suds !
Cette fois-ci, la coupe était pleine. Je décida de m'en aller. Soirée terminée pour moi.
Donc ce DJ set de Laurent Garnier aux Docks des Suds fut un bide quasiment total. Organisation de merde, set prévisible et sans risque de la part de Garnier (un peu comme MCM au niveau de la programmation TV), ambiance au final bien plus moyenne . A la limite j'aurai mieux fait d'organiser une teuf avec des amis : avec comme cd des live DJ set de Carl Cox, DJ Shadow, Troublemakers, Fatboy Slim, Richard Fearless, DJ Baxter de The Avalanche ou les Smith & Mighty, et quelques packs de kronenbourg, j'aurai bien plus pris mon pieds . c'est pour dire ! |
