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Focus sur l'album "Parfum d'Acacia au Jardin" de Jean Louis Murat
 

par Pierre Derensy (09/03/04)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

L’enregistrement de ce dernier « album » de Murat accouche d’une idée séduisante et permet à Jean Louis de rester précurseur dans son art. En effet, le 03 Décembre 2003, au studio Guillaume Tell, il y eu non seulement un écho sonore gravé sur CD mais également une pellicule filmée incrustée sur un DVD.
Pour admirer et mettre en exergue cette fameuse « première prise » si chère à ses yeux, Murat a convoqué l’un des meilleurs réalisateur musical Don Kent (Le live de Nulle Part Ailleurs c’est lui) et s’est livré en compagnie de son groupe déjà présent sur « Lilith » : Fred Jimenez, Stéphane Reynaud + Christophe Pie à la guitare et Camille aux chœurs, à une représentation musicale en studio. Franc-tireur, imprévisible, ce produit ne sort qu’en DVD agrémenté d’un CD avec des versions alternatives enregistrées dans la foulée du film. « Parfum d’Acacia Au Jardin » est proche du précédent opus de l’artiste dans sa forme « male », c’est à dire avec la guitare électrique prédominante et cela même pour les balades si chères à l’Auvergnat. Mélangé dans des solos du chanteur comme « Elle Avait le Béguin Pour Moi » ou « En souvenir de Jade » seul au piano, Murat fait participer en collectivité ses musiciens à ses délires. Le fondu-enchaîné entre chaque titre démontre qu’ils sont tous en représentation face à une caméra et que Murat est bien trop intelligent et roublard pour l’oublier une seconde. C’est un mixage étrange entre le son et l’image qui donne une impression de narcissisme exacerbé et fait oublier certains très bon titres comme « Call Baby Call » ou « La Petite Idée Derrière la Tête » au profit des mimiques du vieux chanteur. Le soin pris pour diffuser un DVD avec un son impeccable et une image neutre, dépouillée, est peut être l’avenir du disque et des artistes mais si c’est le cas il se passera sans moi car je suis quelqu’un qui aime écouter les yeux fermés un album pour en prendre toute l’envergure. Passer d’un triple disque vinyle à un DVD est une très bonne idée pour un artiste qui ne veut jamais rester figé dans les conventions et désire innover dans son métier mais malgré de pures moments de délires comme « Dix Mille (Jean) Louis d’Or » où l’on sent bien que l’image porte la musique, j’aurais aimé avoir ce disque sous forme de CD, simplement pour imaginer la création du barde auvergnat et me laisser glisser sur sa musique. Peut être n’est ce qu’une question de temps, d’habitude à prendre, de DVD à installer dans mon auto-radio, mais je conclue en écoutant ce disque la télé éteinte et la chaîne allumée car c’est un très bon album original (sous toutes ses formes) de Jean Louis Murat et de sa bande d’acteurs musiciens (mention spéciale à Mademoiselle Camille).