Constamment sous l’influence de leur leader, les musiciens de Weezer s’effacent au service des mélodies punk-rock énergique écrite par Rivers Cuomo. Les cinq albums inégaux édités jusqu’à présent forment une discographie homogène. Entre l’instantané premier album, le métallisée « Pinkerton », le surprise « The green album », le tour de force « Maladroit » et l'intrigant « Make believe », le fil conducteur est identique. N’en faire qu’à sa tête pour s’exprimer en toutes libertés par le biais d’une power-pop qu’ils ont contribué à inventer. Car encore plus que Pavement difficilement assimilable à ce style dont les structures trop classiques les faisaient fuir, Weezer est la power-pop. Ou mieux encore, le power-pop c’est Weezer. Tous les autres, suceurs de roues indélicats, seront aux mieux qualifier de rock pour « Le mouv’ », au pire de rock fm pour NRJ. Et même si on est loin du génie novateur, il y a dans Weezer quelque chose d'accrocheur qui rend leurs disques écoutables par tous temps à tous moments. On en sort toujours regaillardi. |