Groupe : The music

Producteur : Jim Abbis

Distribution : Hut

Année : 2002

Genre : Rock anglais

La première fois que j’ai entendu The music, un seul nom m’est venu à l’esprit : The chemical brothers. Absurde et incohérente, cette comparaison repose sur cette surdose de vitamines ingérée par les singles de The music (« Take the long road and walk it » qui apparaît moins surpuissant sur l'album). A force de réécouter ce disque, les filiations deviennent plus évidentes (Indie-dance à la Stone Roses et Charlatans sur "The truth is no words", psychédélisme avec "Float", noisy-pop en ouverture des hostilités sur "The dance"). En fait, les adolescents de The Music sont un peu de tout cela à fois, ce qui rend leur premier disque erratique, bourré d’incertitude et parfois légèrement grippé. A vouloir trop donner, The music perd quelques points en flirtant aussi avec des cascades de guitares un peu limite ("Human"), en s'autorisant quelquefois une sorte de bruit blanc amorphe ("Too high"). En revanche lorsqu’ils se contentent d’occuper l’espace avec leurs hymnes d’une rare efficacité, ils deviennent un excellent groupe de rock’n’roll élevé à la pop anglaise et on tombe sous le charme de leur cocktail explosif. Guitares hargneuses, rythmique puissante aux influences technoïdes et charisme impressionnant ("The people" et l'ultra classique et bien monté "Getaway"), The music laisse espérait un avenir de rêve. Pour cela ils devront avant tout éviter les boursouflages studios ("Disco") pour se concentrer sur l’instantanéité du live et laisser libre cours à la folie de leurs morceaux.