Groupe : The libertines

Producteur : Mick Jones

Distribution : Rough trade

Année : 2002

Genre : Punk-rock

Les Libertines sont-ils le dix milliardième arnaque Anglaise montée de toutes pièces par une presse en manque de génie flamboyant ? Sont-ils un groupe de bons mélodistes capables de moments de bravoure ? Sont-ils les génies punk annoncés, ceux qui vont révolutionner la musique outre-manche ? Pour l’instant on n’en sait rien. « Up the bracket » est un premier album qui ne permet pas de trancher bien qu’il nous accroche totalement. Si le recyclage est historiquement plus l’apanage des Anglais que des Américains, depuis quelques mois, les choses semblaient inversées (du moins dans la qualité avec Les liars, Interpol,...) obligeant donc les insulaires à se remettre au boulot pour trouver plus fort, plus imposant. C’est chose faite avec les Libertines. Là où d’autres recyclent l’histoire sur la longueur d’un album, les Libertines le font en une seule chanson (l’éponyme « Up the bracket » ou « The boys looked at Johnny »). En trois minutes, ils parviennent à jouer tour à tour comme les Beatles et les Clash ("Vertigo"), les Pixies et les Lemonheads ("Death on the stoirs") , les Strokes et AC/DC ("Horrow show"). Une véritable démonstration. Cela en est presque choquant tant ces chansons bordéliques, furieuses nous font craquer en quelques accords avec une facilité déconcertante et des recettes mille fois entendues ("Time for heroes"). On en devient totalement ‘accro’. C’est là d’ailleurs que se situe leur plus grand talent, dans cette capacité à faire passer des sauces sur-utilisées en quelques découvertes effroyables ("I get along"). Les Libertines, s’ils conservent leur liberté d’écriture punk-rock seront plus que les décevants The music, le grand groupe de rock Anglais pour un futur proche. Avec les Libertines, les Anglais pourraient reprendre la main.