Groupe : The faint

Producteur : Mike Mogis & The faint

Distribution : City slang

Année : 2002

Genre : Electro-pop

Voilà un disque qui claque comme une révélation. Mais la révélation d’un passé dénigré qui se relève devant nos yeux par le travail archéologique de The faint (comme de Radio 4 ou The rapture d’ailleurs). Avec ses airs de new-wave synthétique ("Agenda suicide") et gothique, "Danse macabre" est un plongeon en arrière, un recul de vingt ans ("Your retro career melted"). Mais un recul qui tout en faisant froid dans le dos (rien que le titre) nous comble de plaisirs successifs. Pas vraiment macabre, plutôt anthropophage, la danse de The faint réduit en poussières nos souvenirs piteux nostalgiques et quasiment oubliés ("Glass dance", hymne pour night club rétro mais averti). Car à partir de maintenant, il devient inutile d’acheter de vieux 33 tours poussiéreux pour s’oxygéner avec cette ambiance si typique du début des eighties ("Let the poison spill from your throat"), il suffira de se procurer ce disque. L’inverse est certainement vrai aussi. Au final, "Danse macabre" est un album brillant et accrocheur sur lequel on croirait entendre tour à tour et dans le même morceau Depeche mode, Visage, Talk talk, ESG et Cure ("Posed to death"). Si l’on ne joue pas les rabats-joies en déclarant avoir écouter dans le passé la même chose, on prendra un immense plaisir à danser avec The faint (habillé en noir si possible). De plus, l'album est livré avec trois remix ("The conductor", "Glass dance" et "Agenda suicide") qui pousse encore plus loin des limites de la nostalgie malsaine mais euphorisante.