Groupe : Tim Hardin

Producteur : Ed Freeman

Distribution : Sony

Année : 2003

Genre : Reprise

Bien qu’habitué à écrire pour les autres, Tim Hardin fait avec « Bird on a wire » l’expérience inverse. Celle du disque de reprise, de l’adaptation de morceaux écris par d’autres. Au-delà du simple exercice de style qu’il ne pouvait que réussir, l’Américain parvient à se réapproprier les morceaux et parfois même à les corriger. D’une beauté inhumaine, notamment grâce à sa voix si peu formatée, « Bird on a wire » est une pièce exquise d’une rareté infinie, ce qui lui donne encore plus de préciosité. Tim Hardin appartient à cette classe d’artiste au-dessus de genres, qui hantent encore des années après sa mort, l’inconscient de ceux qui sont tombés dessus, car une fois entendu, un disque comme « Bird on a wire » fait définitivement partie de notre vie. Cela en est presque dangereux tant on a envie, l’espace de quelques minutes, de jeter toutes les futilités du moment, tous ces disques dont on connaît pertinemment l’espérance de vie : une petite paire d’année. Réédité en 2003, « Bird on a wire » n’aura rien perdu de ses qualités.