Ce qui marque dès les premières secondes de « Aux jours meilleurs », deuxième album du Toulousain Svensson, c’est un chant et une voie assez proche de Murat (« Escort boy »). Et ce n’est pas la moindre des références aux scènes pop et chanson françaises qu’on retrouve chez lui. Il y a aussi bien des aspects britanniques sur ce disque , pas mal d’influences venues d’outre manche. On peut entendre tour à tour une New-wave (« Kiss my hands ») opaque, sombre ainsi qu’une face pop, électrique, plus éclairée voire brillante (« L’hymne », « Le mauvais sort »). Mais ce qui est le plus intrigant, le plus séduisant aussi, c’est que de ces mélanges, de ces multiples influences, Svensson parvient à sortir une musique totalement personnelle. Autrement dit, passé par le filtre de son âme, les influences de Svensson sont mélangées, malaxées, pour que ne demeure au final qu’une poignée de vignettes inclassables, libérés de toutes contraintes et parfois très accrocheuses. Svensson est un artiste à suivre tant « Aux jours meilleurs », même s'il n'est pas exempt de tout défaut, est plein de promesses. |