Franchement, on aime beaucoup « Acouphenes », album autoproduit de Myrna Minkoff. C’est un disque qui nous tient à cœur, un disque attachant même s’il n’est pas exempt de tout défaut, même si tous les morceaux ne sont pas d’une régularité sans faille. Lorsqu’ils sont réussis, lorsque les titres de ce disque parviennent à faire de leurs mélodies brouillonnes, un magma sonore chaud et énergique, le résultat est plus que probant (« Théroigne de Méricourt », « Karoshi »). Avec « Acouphenes », on pense aux Pixies, à Sonic Youth, à My bloody valentine, au Strokes, à plein de grands noms et d’influences légitimes qu’ils mélangent avec culot et décadence, avec chaos et maîtrise. Des grands noms qui, même si Myrna Minkoff ne les égale évidemment pas (encore heureux), sont reflétés dans « Acouphenes » par des miroirs déformants et implacablement percutants (« Henry VIII »). Et les quelques morceaux en deçà, dérisoires tentatives de pénétration dans un nouveau terrain de jeu (« Aoutiens »), n’y changeront rien, Myrna Minkoff est un groupe qui, avec « Acouphenes », nous fait plaisir. On essaiera vraiment de ne pas les perdre de vue, histoire de savoir si les promesses entrevues seront confirmées. |