Groupe : The kooks

Producteur : Tony Hoffer

Distribution : Virgin

Année : 2006

Genre : Pop anglaise

Et un de plus, un groupe dont la pop anglaise semble se générer spontanément comme sortie du néant, comme beaucoup d'autres groupes d'ailleurs, pas meilleure et pas moins bonne non plus (« Eddie’s gun »). En revanche elle possède un avantage conséquent, c’est suffisamment de charme et de classe pour nous marquer au feutre indélébile (« Jackie big tits »). Cette pop se révèle rapidement pleine de fraîcheur, ce qui suffit détruire les premières illusions factices en quelques jours pour nous convaincre que The kooks pourrait bien être présent sur la durée aussi. The kooks s'affranchit des limites des formats pop en les utilisant de la plus classique des façons, avec plus ou moins d'électricité aussi (« If only »). Paradoxal paradoxe que ces morceaux charismatiques arrivent à dénouer avec une candeur rafraîchissante (« Sofa song »). Même les morceaux un peu plus poussifs (l'électrique « You don't love me ») possèdent une flamme avec laquelle The kooks parvient à nous donner la foi (« She moves in her own way »). Et si on se décidait à écouter The kooks avec autant de naïveté qu'ils mettent dans l'écriture de leurs morceaux, on prendrait un pied terrible. Il ne nous faut pas longtemps pour aller dans cette direction et faire de « Inside in/inside out » un disque de chevet inachevé, un objet précieux et intime que nous conserverons longtemps, de la même façon que les disques de The Coral, Supergrass ou des Zutons. Un peu dedans, un peu dehors, The kooks produit une pop électrique entre deux mondes mais toujours mystérieuse et enlevée, constamment pleine de verve et franchement réussie.