Groupe : The Fratellis

Producteur : Tony Hoffer

Distribution : Universal

Année : 2007

Genre : Rock britannique

Fratellis joue un rock vif et festif, presque boggie, qui avance d’un pas rapide et énervé même s'il ne possède peut-être aucun futur sur le long terme, aucun surlendemain culte, aucune lumière particulière en bout d’un tunnel post-mortem. Mais tout compte fait, on s’en fout tant cette excitation, ce désir, se révèle immédiatement contagieuse. En jouant sur les plates bandes de The coral ou des Zutons (« Creeping up the backstairs ») auxquels ils ont rajouté une bonne dose de dopes survitaminées, ils n'ont pas choisi la facilité car se monter à la hauteur de ces deux groupes majeurs pourrait être d'une difficulté insurmontable pour les Fratellis. Ces Ecossais acrobates parviennent pourtant, en douze titres ‘tubesques’, à franchir les sommets avec une évidence déconcertante. On prend ce disque avec un grand plaisir, on le prend aussi pour ce qu'il est : un recueil de nothern rock sautillant, futile et souvent hyper efficace (« Henrietta », surtout « Chelsea Dagger » qui sort franchement du lot pour la jouissance qu’il procure mais aussi « Got ma nuts from a hippy »), une compilation pub rock faite avec bravoure et talent (« Whistle for the choir »). Plein de paradoxes et totalement énigmatique, « Costello music » est un souffle d’air frais, un dessert léger après un repas trop lourd, c’est un plaisir simple et pourtant tellement intense.