Groupe : The Decemberists

Producteur : Tucker Martine and Christopher Walla

Distribution : Capitol

Année : 2007

Genre : Pop progressive

« The crane wife », troisième album de The decemberists faisant suite à « Her majesty » puis à « Picaresque », est une très belle réussite, classique et typiquement indie. C’est un recueil de morceaux pop calmes et orageux, acoustiques (« Shankill butchers ») ou électriques, élégants et touchants. On tombe sous le charme de ces mélodies aériennes et tristes que des orchestrations de cordes viennent agrémentées (« The crane wife 3 », « Summersong »). Et son coté parfois progressif ne gâche rien ici, offrant même à l’occasion aux morceaux présents, des structures tourbillonnaires (le très noise « When the war came »), en perpétuel mouvement, jamais avare en surprise. Si « The crane wife » peut-être qualifié de grandiloquent, il n’en est pas moins un disque capable de simplicité (« The crane wife 1 & 2 »). Inspiré d’un conte japonais traditionnel dont il conserve le titre, « The crane wife » est un disque à l’ambition parfois démesurée mais dont les Decemberists arrivent à se montrer à la hauteur (« The island » et ses trois sous sections). D’ailleurs ce disque s’écoute comme une histoire. Il faut se laisser porter par les différents chapitres éclectiques et passer par ce large panel de sentiments pour palper le cœur d’une œuvre singuliere.