Groupe : Tiny Vipers

Producteur : Non disponible

Distribution : Sub pop

Année : 2007

Genre : Songwriting féminin

Comme le montrent les photos du livret de « Hands across the void », Tiny vipers tient une lanterne à la main et nous montre la voie. « Hands across the void » est le premier album d’une perle destinée à devenir précieuse et, nous l’espérons, bien moins rare. En sept titres magistraux, elle étale tout son talent de songwriting dont l’élégance jamais lisse n’a d’égale que la beauté de ses chansons folk hantées, torturées, émanation d’une vipère libre capable de s’infiltrer dans tous les recoins de notre intérieur, même par les passages les plus étroits. Sœur fluette d’un Bonnie « Prince » Billy, cousine rationnelle d’une Joanna Newson, Tiny Vipers chante comme d’autres prient, elle s’offre pleinement, totalement à ses adeptes dont elle deviendra rapidement un gourou embrumé. Il y a de la perversité dans ses morceaux où derrière leur aspect un peu rachitique, se cache un mal évident, une rage mordante (« Shipwreck ») que Tiny vipers ne laisse entrevoir que le temps d’une flambée électrique perdue au milieu de nulle part (« Forest on fire »). Avec cette poignée de chansons à la mélancolie revigorante, la petite vipère prend son envol et se transforme en un fascinant condor du folk notamment le temps des dix minutes de « Swastika ».