Groupe : Prints

Producteur : Non disponible

Distribution : Temporay residence

Année : 2008

Genre : Electro-pop

L’album des prints (Kenseth Thibideau et Zac Nelson) n’est pas cataloguable. C’est une mixture convoquant les ingrédients les plus variés, une œuvre à tiroirs à la fois rock et électro, avec des voix tout en douceur qui rappellent un peu les harmonies qu’on trouve souvent chez les groupes californiens. Il y a de la béatitude là dedans, une approche joyeuse et ludique qui peut parfois agacer (quelques vocalises inutiles, comme par exemple au début de « Easy Magic ») mais qui le plus souvent est assez entraînante. Nourrie par une multi-instrumentation assez impressionnante, sa richesse se dévoile toujours plus à chaque écoute. Et en même temps c’est le genre de disque qu’on mettrait en ambiance de fond pour une soirée entre amis, dans la bonne humeur. Mais attention, ce disque bien qu’ambiant ne ressemble pas à ces albums d’électronica basés sur les longues plages de synthé à la James Holden. Certes il y a quelques tapis de synthés, notamment sur le dernier morceau sobrement intitulé « end », mais ils ne sont jamais au premier plan. En outre le chant est important, même si l’aspect chanson peut parfois se dissoudre dans l’aspect instrumental. Enfin on est toujours sous percussion : tout l’album est en effet porté par une sorte de frappement syncopé qui apporte à l’ensemble une énergie salutaire. Il atteint son paroxysme dans la rythmique roulot-compresseur du titre le plus rock « Too much water » qui nous rappelle un peu les chansons de Midlake, une des fausses pistes brièvement esquissées par cette hydre insaisissable.