Groupe : The Craftmen Club

Producteur : Non disponible

Distribution : Upton Park Publishing

Année : 2009

Genre : Rock

Les Craftmen Club sont de Guingamp ! Saluons au passage les initiatives individuelles de cette commune des côtes d’Armor plus connue pour les exploits passés du tandem Malouda-Drogba que pour sa scène rock. Il y a un petit bar là-bas qui vaut le détour. « Le Galopin » ne paye pas de mine : et pourtant il accueille régulièrement des groupes dignes du plus haut intérêt. Je suis quasi certain que ces Craftmen Club ont joué dans cet endroit. Parenthèse close. Et maintenant un CRI : le cri du loup-garou, qui vient du bas-ventre, et les tripes déboyautées sur le comptoir. C’est une autre forme d’art primitif, un retour à la sauvagerie essentielle, qui n’a de cesse de hanter l’imaginaire collectif. Ce groupe, c’est l’affirmation supplémentaire d’une pulsion inaliénable aux airs d’archétype youngien. Rock’n roll ! Garage ! Le son basique rappelle les Hives, l’aspect fétichiste de l’entreprise renvoie à John Spencer, le rythme frénétique rappelle le Gun Club, les Violent Femmes ou plus proche de nous, Noir Désir et 16 Horsepower. Ca peut aussi faire penser aux titres les plus pêchus de Dionysos, la voix du chanteur rappelant énormément celle de Mathias Malzieu. Sauf qu’ici la rêverie surréaliste n’a pas le droit de cité. De la chair, rien que la chair, la douleur d’une écharde dans le flanc, la rage et l’écume. L’Histoire se répète dans des méandres souterraines et c’est tant mieux.