Groupe : The Hot Rats

Producteur : Non disponible

Distribution : G&D Records

Année : 2010

Genre : Rock

The Hot Rats : soit la moitié de Supergrass s'amusant à reprendre des classiques du rock. Tous les titres sont passés à la moulinette power pop. Nigel Godrich s'occupe de l'architecture de l'ensemble. Le son est dense, puissant. Sur "I can't stand It" (Velvet Underground) et "Big Sky" (Kinks), ça commence plutôt mal. Même si les choeurs fonctionnent sur ce dernier, l'approche est trop mimétique pour être convaincante. L'interprétation de "Crystal Ship" (Doors) est plus intéressante : Gaz chante comme Morrison mais Godrich sauve l'affaire en noyant le morceau dans un mur du son digne de Jesus And Mary Chain. De l'inventivité encore avec la reprise de "You Gotta Fight For Your Right" (Beastie Boys) joué comme si c'était un classique des Who. Ca continue avec une version électro-acoustique de "Damaged Goods" (Gang Of Four) qui peine à retrouver l'énergie originale, une reprise prolo sans intérêt de "Love Is The Drug", un titre de la période dandy de Roxy Music (la moins intéressante, avec un Brian Ferry seul aux commandes), une interprétation de "Bike" (Pink Floyd) qui n'arrive pas à la cheville de la version chantée par Syd Barrett (ceci dit on peut encore sauver le travail de Godrich sur les nappes de synthés psychées là-dessus). "Pump It Up" est meilleur chanté par Costello, "The Lovecats" (The Cure période Révolution pop) sonne comme du Supergrass, mais ... bof. On ne peut guère plus sauver "Queen Bitch" (Bowie), "EMI" (Sex Pistols avec encore une interprétation électro-acoustique, décidément). Pour finir "Up The Junction" (Squeeze) a juste le mérite de m'avoir poussé à écouter la version d'époque, pas mal du tout. Au final, il y a certes quelques idées là-dedans, mais le résultat est loin d'être excitant. Le problème, c'est qu'aucune des reprises n'arrive à transmettre la même émotion que la version originale. On reste au niveau de la curiosité dans un premier temps, et on s'ennuie ferme au bout d'un moment. On va dire que c'était une simple récréation. Les gars se sont fait plaisir, tant mieux!