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Claire Diterzi revient à la chasse pour un album de maître (parue le 12/01/2008 )

Avec son nouveau projet Tableau de chasse, Claire Diterzi a fait bien plus que d’enregistrer un nouvel album : cet objet ambitieux et audacieux s’inscrit en effet dans une dynamique artistique forte. «Ce qui le différencie de ce que j’ai fait auparavant, c’est qu’il est parti de la scène. On m’a offert l’opportunité de jouer à Chaillot, je me suis dit : c’est le moment d’ajouter une dimension visuelle à ma musique.» Elle en profite au passage pour employer une méthode de travail bien particulière, qui la voit écrire et composer ses chansons à partir de sculptures et de tableaux. «J’ai voulu m’appuyer sur du beau, de l’émotion, pour m’abriter de la médiocrité ambiante, et stimuler une curiosité sans cesse menacée par la télé.» Une approche à la fois artistique et militante, qui renforce un engagement déjà présent dans le travail de Claire, mais qui n’avait jamais été aussi explicite. Claire a commencé par sélectionner les dix oeuvres qui l’inspiraient le plus parmi la centaine qu’elle pourchassait frénétiquement. Elle s’apercevra a posteriori du dénominateur commun à la plupart de ces travaux - la femme -, qui lui a permis d’aborder ses sujets de prédilection : l’amour et la sensualité. En un mot : le couple, dans tous ses états. Cet album est la synthèse de ses expériences passées, consacrées à mettre sa musique au service de disciplines telles que le cinéma («Requiem for Billy the Kid», de Anne Feinsilber), la danse («Iris», de Philippe Decouflé) ou, plus récemment, l’exposition de Titouan Lamazou au Musée de l’Homme. «Je ne puise pas l’inspiration uniquement dans la musique.» Les oeuvres choisies, signées Rodin, Fragonard, Camille Claudel ou Toulouse-Lautrec sont pour la plupart familières. «M’associer à des chefs d’oeuvre de maîtres a décuplé mon plaisir.   Ils m’ont littéralement obsédé : j’ai passé le 24 décembre dernier avec une reproduction en résine de la Danaïde de Rodin.» Une démarche hédoniste, à mille lieues d’une approche d’historienne de l’art. «J’ai choisi des oeuvres qui déclenchaient en moi un état ou des mots particuliers, explique-t-elle, j’ai considéré ces oeuvres comme des copines, elles m’ont donné une énergie incroyable.»